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La Chine en quête d’inconnu sur la face cachée de la Lune

La Chine en quête d’inconnu sur la face cachée de la Lune
Publié le 03 mai 2024 à 13:00, mis à jour le 03 mai 2024 à 11:01

Pékin se prépare à déployer sa mission spatiale la plus audacieuse avec la sonde Chang'e 6, équipée d'un instrument français, afin de collecter des échantillons lunaires uniques. Comment cette mission va-t-elle redéfinir notre connaissance de la lune?

Tl;dr

  • La sonde spatiale chinoise Chang’e 6 prévoit de rapporter des échantillons de la face cachée de la Lune.
  • La mission comprend une complexe rencontre en orbite pour le transfert d’échantillons.
  • Ces échantillons pourront aider à comprendre les différences entre les deux faces de la Lune.
  • La sonde ciblera le cratère Apollo pour récupérer des roches spécifiques.

Chang’e 6 : La mission chinoise à la conquête de la face cachée de la Lune

Comme une sonate dans l’espace, la mission Chang’e 6 de la Chine s’apprête à jouer un nouvel opus dans l’éternel ballet de l’exploration lunaire. Cette prouesse technologique entend s’aventurer là où aucun pays ne l’a fait avant : récupérer des échantillons de la face cachée de notre satellite naturel.

Faire simple n’est pas toujours la solution

Cette audacieuse entreprise s’appuie sur un mécanisme complexe inauguré avec succès par la mission Chang’e 5 en 2020. Il s’agit d’un rendez-vous en orbite entre une minifusée et un satellite, “Un passage obligé pour réaliser un retour d’échantillons martiens ou même pour ramener à bon port des humains depuis le satellite naturel de la Terre”, souligne Pierre Bousquet, du CNES.

Le voyage vers l’inconnu

La sonde Chang’e 6, qui devrait être lancée début mai, compte environ quatre modules dont un orbiteur, un atterrisseur, un module de remontée et une capsule de rentrée atmosphérique. En dépit de la complexité de la mission, le plus grand défi sera de mener des opérations dans une zone totalement invisible depuis la Terre. Le satellite relais baptisé Queqiao-2, déjà installé depuis mars 2021, jouera un rôle crucial dans cette communication.

L’enjeu scientifique

Au-delà du challenge technologique, cette quête vise à faire jaillir la lumière sur les différences marquées entre les deux faces de la Lune. “Ces échantillons pourront permettre de mieux comprendre cette dichotomie”, souligne Pierre-Yves Meslin, de l’IRAP. L’atterrisseur chinois se posera au niveau du cratère Apollo dans l’hémisphère sud lunaire, une zone d’un intérêt particulier pour les chercheurs.

D’autres instruments intégrés à la sonde, comme l’appareil européen Nils, seront dédiés à l’étude de la surface lunaire et de son environnement, en prévision d’un retour humain durable sur la Lune. Ces avancées marqueront une nouvelle ère dans l’histoire de l’exploration spatiale, avec la Chine comme pionnière de cette audacieuse expédition sur la face cachée de la Lune.

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